基督山伯爵中法对照63(法)
- D'abord, madame la comtesse, parce que je lui avais fort parlé de vous, comme vous pouvez le croire ; ensuite parce qu'il aura été enchanté de retrouver une compatriote, et heureux de l'intérêt que cette compatriote prenait à lui.
- J'espère bien que vous ne lui avez jamais raconté les folies que nous avons dites à son sujet !
- Ma foi, je n'en jurerais pas, et cette façon de vous offrir cette coupe sous le nom de Lord Ruthwen...
- Mais c'est affreux, il va m'en vouloir mortellement.
- Son procédé est-il celui d'un ennemi ?
- Non, je l'avoue.
- Eh bien !
- Ainsi, il est à Paris ?
- Oui.
- Et quelle sensation a-t-il faite ?
- Mais, dit Albert, on en a parlé huit jours, puis sont arrivés le couronnement de la reine d'Angleterre et le vol des diamants de Mlle Mars, et l'on n'a plus parlé que de cela.
- Mon cher, dit Château-Renaud, on voit bien que le comte est votre ami, vous le traitez en conséquence. Ne croyez pas ce que vous dit Albert, madame la comtesse, il n'est au contraire question que du comte de Monte-Cristo à Paris. Il a d'abord débuté par envoyer à Mme Danglars des chevaux de trente mille francs ; puis il a sauvé la vie à Mme de Villefort ; puis il a gagné la course du Jockey-Club à ce qu'il paraît. Je maintiens au contraire, moi, quoi qu'en dise Morcerf, qu'on s'occupe encore du comte en ce moment, et qu'on ne s'occupera même plus que de lui dans un mois, s'il veut continuer de faire de l'excentricité, ce qui, au reste, paraît être sa manière de vivre ordinaire.
- C'est possible, dit Morcerf ; en attendant, qui donc a repris la loge de l'ambassadeur de Russie ?
- Laquelle ? demanda la comtesse.
- L'entre-colonne du premier rang ; elle me semble parfaitement remise à neuf.
- En effet, dit Château-Renaud. Est-ce qu'il y avait quelqu'un pendant le premier acte ?
- Où ?
- Dans cette loge ?
- Non, reprit la comtesse, je n'ai vu personne ; ainsi, continua-t-elle, revenant à la première conversation, vous croyez que c'est votre comte de Monte-Cristo qui a gagné le prix ?
- J'en suis sûr.
- Et qui m'a envoyé cette coupe ?
- Sans aucun doute.
- Mais je ne le connais pas, moi, dit la comtesse, et j'ai fort envie de la lui renvoyer.
- Oh ! n'en faites rien ; il vous en enverrait une autre, taillée dans quelque saphir ou creusée dans quelque rubis. Ce sont ses manières d'agir ; que voulez-vous, il faut le prendre comme il est. »
En ce moment on entendit la sonnette qui annonçait que le deuxième acte allait commencer. Albert se leva pour regagner sa place.
« Vous verrai-je ? demanda la comtesse.
- Dans les entractes, si vous le permettez, je viendrai m'informer si je puis vous être bon à quelque chose à Paris.
- Messieurs, dit la comtesse, tous les samedis soir, rue de Rivoli, 22, je suis chez moi pour mes amis. Vous voilà prévenus. »
Les jeunes gens saluèrent et sortirent.
En entrant dans la salle, ils virent le parterre debout et les yeux fixés sur un seul point de la salle ; leurs regards suivirent la direction générale, et s'arrêtèrent sur l'ancienne loge de l'ambassadeur de Russie. Un homme habillé de noir, de trente-cinq à quarante ans, venait d'y entrer avec une femme vêtue d'un costume oriental. La femme était de la plus grande beauté, et le costume d'une telle richesse, que, comme nous l'avons dit, tous les yeux s'étaient à l'instant tournés vers elle.
« Eh ! dit Albert, c'est Monte-Cristo et sa Grecque. »
En effet, c'était le comte et Haydée.
Au bout d'un instant, la jeune femme était l'objet de l'attention non seulement du parterre, mais de toute la salle ; les femmes se penchaient hors des loges pour voir ruisseler sous les feux des lustres cette cascade de diamants.
Le second acte se passa au milieu de cette rumeur sourde qui indique dans les masses assemblées un grand événement. Personne ne songea à crier silence. Cette femme si jeune, si belle, si éblouissante, était le plus curieux spectacle qu'on pût voir.
Cette fois, un signe de Mme Danglars indiqua clairement à Albert que la baronne désirait avoir sa visite dans l'entracte suivant.
Morcerf était de trop bon goût pour se faire attendre quand on lui indiquait clairement qu'il était attendu.
L'acte fini, il se hâta donc de monter dans l'avant-scène.
Il salua les deux dames et tendit la main à Debray.
La baronne l'accueillit avec un charmant sourire, et Eugénie avec sa froideur habituelle.
« Ma foi, mon cher, dit Debray, vous voyez un homme à bout, et qui vous appelle en aide pour le relayer. Voici madame qui m'écrase de questions sur le comte, et qui veut que je sache d'où il est, d'où il vient, où il va ; ma foi, je ne suis pas Cagliostro, moi, et pour me tirer d'affaire, j'ai dit : « Demandez tout cela à Morcerf, il connaît son Monte-Cristo sur le bout du doigt » ; alors on vous a fait signe.
- N'est-il pas incroyable, dit la baronne, que lorsqu'on a un demi-million de fonds secrets à sa disposition on ne soit pas mieux instruit que cela ?
- Madame, dit Lucien, je vous prie de croire que si j'avais un demi-million à ma disposition, je l'emploierais à autre chose qu'à prendre des informations sur M. de Monte-Cristo, qui n'a d'autre mérite à mes yeux que d'être deux fois riche comme un nabab ; mais j'ai passé la parole à mon ami Morcerf ; arrangez-vous avec lui, cela ne me regarde plus.
- Un nabab ne m'eût certainement pas envoyé une paire de chevaux de trente mille francs, avec quatre diamants aux oreilles, de cinq mille francs chacun.
- Oh ! les diamants, dit en riant Morcerf, c'est sa manie. Je crois que, pareil à Potemkin, il en a toujours dans ses poches, et qu'il en sème sur son chemin comme le Petit Poucet faisait de ses cailloux.
- Il aura trouvé quelque mine, dit Mme Danglars ; vous savez qu'il a un crédit illimité sur la maison du baron ?
- Non, je ne le savais pas, répondit Albert, mais cela doit être.
- Et qu'il a annoncé à M. Danglars qu'il comptait rester un an à Paris et y dépenser six millions ?
- C'est le schah de Perse qui voyage incognito.
- Et cette femme, monsieur Lucien, dit Eugénie, avez-vous remarqué comme elle est belle ?
- En vérité, mademoiselle, je ne connais que vous pour faire si bonne justice aux personnes de votre sexe. »
Lucien approcha son lorgnon de son oeil.
« Charmante ! dit-il.
- Et cette femme, M. de Morcerf sait-il qui elle est ?
- Mademoiselle, dit Albert, répondant à cette interpellation presque directe, je le sais à peu près, comme tout ce qui regarde le personnage mystérieux dont nous nous occupons. Cette femme est une Grecque.
- Cela se voit facilement à son costume, et vous ne m'apprenez là que ce que toute la salle sait déjà comme nous.
- Je suis fâché, dit Morcerf, d'être un cicérone si ignorant, mais je dois avouer que là se bornent mes connaissances ; je sais, en outre, qu'elle est musicienne, car un jour que j'ai déjeuné chez le comte, j'ai entendu les sons d'une guzla qui ne pouvaient venir certainement que d'elle.
- Il reçoit donc, votre comte ? demanda Mme Danglars.
- Et d'une façon splendide, je vous le jure.
- Il faut que je pousse Danglars à lui offrir quelque dîner, quelque bal, afin qu'il nous les rende.
- Comment, vous irez chez lui ? dit Debray en riant.
- Pourquoi pas ? avec mon mari !
- Mais il est garçon, ce mystérieux comte.
- Vous voyez bien que non, dit en riant à son tour la baronne, en montrant la belle Grecque.
- Cette femme est une esclave, à ce qu'il nous a dit lui-même, vous rappelez-vous, Morcerf, à votre déjeuner ?
- Convenez, mon cher Lucien, dit la baronne, qu'elle a bien plutôt l'air d'une princesse.
- Des Mille et une Nuits.
- Des Mille et une Nuits, je ne dis pas ; mais qu'est ce qui fait les princesses, mon cher ? ce sont les diamants, et celle-ci en est couverte.
- Elle en a même trop, dit Eugénie ; elle serait plus belle sans cela, car on verrait son cou et ses poignets, qui sont charmants de forme.
- Oh ! l'artiste.Tenez, dit Mme Danglars, la voyez-vous qui se passionne ?
- J'aime tout ce qui est beau, dit Eugénie.
- Mais que dites-vous du comte alors ? dit Debray, il me semble qu'il n'est pas mal non plus.
- Le comte ? dit Eugénie, comme si elle n'eût point encore pensé à le regarder, le comte, il est bien pâle.
- Justement, dit Morcerf, c'est dans cette pâleur qu'est le secret que nous cherchons. La comtesse G... prétend, vous le savez, que c'est un vampire.
- Elle est donc de retour, la comtesse G... ? demanda la baronne.
- Dans cette loge de côté, dit Eugénie, presque en face de nous, ma mère ; cette femme, avec ces admirables cheveux blonds, c'est elle.
- Oh ! oui, dit Mme Danglars ; vous ne savez pas ce que vous devriez faire, Morcerf ?
- Ordonnez, madame.
- Vous devriez aller faire une visite à votre comte de Monte-Cristo et nous l'amener.
- Pour quoi faire ? dit Eugénie.
- Mais pour que nous lui parlions ; n'es-tu pas curieuse de le voir ?
- Pas le moins du monde.
- Etrange enfant ! murmura la baronne.
- Oh ! dit Morcerf, il viendra probablement de lui-même. Tenez, il vous a vue, madame, et il vous salue. »
La baronne rendit au comte son salut, accompagné d'un charmant sourire.
« Allons, dit Morcerf, je me sacrifie ; je vous quitte et vais voir s'il n'y a pas moyen de lui parler.
- Allez dans sa loge ; c'est bien simple.
- Mais je ne suis pas présenté.
- A qui ?
- A la belle Grecque.
- C'est une esclave, dites-vous ?
- Oui, mais vous prétendez, vous, que c'est une princesse... Non. J'espère que lorsqu'il me verra sortir il sortira.
- C'est possible. Allez !
- J'y vais. »
Morcerf salua et sortit. Effectivement, au moment où il passait devant la loge du comte, la porte s'ouvrit ; le comte dit quelques mots en arabe à Ali, qui se tenait dans le corridor, et prit le bras de Morcerf.
Ali referma la porte, et se tint debout devant elle ; il y avait dans le corridor un rassemblement autour du Nubien.
« En vérité, dit Monte-Cristo, votre Paris est une étrange ville, et vos Parisiens un singulier peuple. On dirait que c'est la première fois qu'ils voient un Nubien. Regardez-les donc se presser autour de ce pauvre Ali, qui ne sait pas ce que cela veut dire. Je vous réponds d'une chose, par exemple, c'est qu'un Parisien peut aller à Tunis, à Constantinople, à Bagdad ou au Caire, on ne fera pas cercle autour de lui. [1][2][3]
其他有趣的翻译
- 旅游法语口语系列一
- 旅游法语口语系列二
- 旅游法语:第一次坐法国航班
- 旅游法语:博物馆musées
- 旅游法语:旅店hotel
- 旅游法语:宗教religion
- 旅游法语:中国历史年表
- 旅游法语:Voyage
- 商业词汇法英对照系列一
- 商业词汇法英对照系列二
- 商业词汇法英对照系列三
- 商业词汇法英对照系列四
- 商业词汇法英对照系列五
- 商业词汇法英对照系列六
- 商业词汇法英对照系列七
- 商业词汇法英对照系列八
- 什么是企业(法汉对照)
- 外贸法语常用语
- 中国国家领导人会见外宾常用语
- 法语专业《跨文化交际》
- 法语中常用的足球术语
- 出生证明法文公证样本
- 法语个人简历样本一
- 法语个人简历样本二
- 法语个人简历样本三
- 法语简历与求职信样本
网友关注
- 常见汉译法句子正误分析57
- 常见汉译法句子正误分析3
- 常见汉译法句子正误分析31
- 常见汉译法句子正误分析48
- 常见汉译法句子正误分析34
- 常见汉译法句子正误分析22
- 常见汉译法句子正误分析21
- 常见汉译法句子正误分析53
- 常见汉译法句子正误分析39
- 常见汉译法句子正误分析10
- 法语学习:用法语说出你浪漫的爱情
- 常见汉译法句子正误分析14
- 常见汉译法句子正误分析26
- 常见汉译法句子正误分析50
- 常见汉译法句子正误分析40
- 英法同形词义辨析:Supprimer / Suppress
- 常见汉译法句子正误分析13
- 常见汉译法句子正误分析33
- 常见汉译法句子正误分析5
- 英法同形词义辨析:Insister /Insist
- 常见汉译法句子正误分析28
- 法语入门 Easy French:学法语小窍门
- 常见汉译法句子正误分析9
- 常见汉译法句子正误分析62
- 常见汉译法句子正误分析45
- 常见汉译法句子正误分析46
- 常见汉译法句子正误分析6
- 常见汉译法句子正误分析63
- 常见汉译法句子正误分析24
- 常见汉译法句子正误分析11
- 常见汉译法句子正误分析64
- 常见汉译法句子正误分析65
- 常见汉译法句子正误分析18
- 常见汉译法句子正误分析44
- 常见汉译法句子正误分析4
- 常见汉译法句子正误分析12
- 常见汉译法句子正误分析17
- 常见汉译法句子正误分析52
- 常见汉译法句子正误分析55
- 常见汉译法句子正误分析29
- 常见汉译法句子正误分析69
- 常见汉译法句子正误分析2
- 英法同形词义辨析:Sûr / Sure
- 常见汉译法句子正误分析32
- 常见汉译法句子正误分析54
- 常见汉译法句子正误分析41
- 常见汉译法句子正误分析1
- 常见汉译法句子正误分析15
- 常见汉译法句子正误分析37
- 常见汉译法句子正误分析61
- 常见汉译法句子正误分析20
- 常见汉译法句子正误分析35
- 英法同形词义辨析:Peine / Pain
- 常见汉译法句子正误分析67
- 常见汉译法句子正误分析7
- 常见汉译法句子正误分析27
- 常见汉译法句子正误分析16
- 常见汉译法句子正误分析68
- 常见汉译法句子正误分析66
- 英法同形词义辨析:Impressionner /Impress
- 常见汉译法句子正误分析47
- 常见汉译法句子正误分析43
- 常见汉译法句子正误分析60
- 常见汉译法句子正误分析23
- 常见汉译法句子正误分析42
- 常见汉译法句子正误分析36
- 常见汉译法句子正误分析25
- 常见汉译法句子正误分析49
- 常见汉译法句子正误分析38
- 常见汉译法句子正误分析8
- 英法同形词义辨析:Régulier / Regular
- 英法同形词义辨析:Mériter/Merit
- 常见汉译法句子正误分析58
- 常见汉译法句子正误分析19
- 常见汉译法句子正误分析56
- 常见汉译法句子正误分析59
- 英法同形词义辨析:Qualifier /Qualify
- 常见汉译法句子正误分析30
- 常见汉译法句子正误分析51
- 英法同形词义辨析:Sympathie /Sympathy
- 英法同形词义辨析:Faute /Fault
精品推荐
- 伊犁05月30日天气:晴,风向:无持续风向,风力:<3级,气温:26/12℃
- 温泉县05月30日天气:晴,风向:无持续风向,风力:<3级,气温:22/6℃
- 乌什县05月30日天气:多云转晴,风向:无持续风向,风力:<3级,气温:25/9℃
- 琼中县05月30日天气:多云,风向:无持续风向,风力:<3级,气温:35/23℃
- 策勒县05月30日天气:阴,风向:无持续风向,风力:<3级,气温:26/13℃
- 巩留县05月30日天气:晴,风向:无持续风向,风力:<3级,气温:24/9℃
- 城中区05月30日天气:小雨转中雨,风向:东风,风力:3-4级,气温:24/10℃
- 陇西县05月30日天气:小雨转中雨,风向:东北风,风力:<3级,气温:27/13℃
- 海晏县05月30日天气:小雨,风向:东南风,风力:3-4级,气温:19/5℃
- 石河子05月30日天气:晴转多云,风向:东北风,风力:3-4级转<3级,气温:26/13℃
分类导航
热门有趣的翻译
- 法语热门:给我一次机会
- 法国的家庭宠物
- 法语日常口语学习:酒类
- 法语入门基础语法指导:直陈式先过去时
- 法语语法指导:名词前用限定词的作用
- 法语阅读经典素材整理25
- 法语语法指导:法语语法解析4
- 法语语法与词汇考试练习选择题整理(3)
- 优美法语每日一说:只道当时年纪小,对爱知之甚少
- 法语语法辅导:各并列连词的表现形式
- 基础法语语法:tout
- 看漫画学法语:Anpe
- 地理相关法语词汇
- 新概念法语对话辅导资料:我很抱歉
- 《茶花女》法语版第12章
- 法语口语:困了Fatigué
- 法语语法中的复合过去时及其性数配合
- 法语词汇素材:汽车相关词汇整理13
- 初学者必备法语词汇:CONNAITRE SAVOIR(音频朗读)
- 新概念法语发音辅导:表达情感的重音
- 法语词汇学习:常用短语2
- 英法同形词义辨析:Peine / Pain
- 法语阅读:软屏手机时代即将来临?
- 法语口语:Bâiller 打哈欠
- 留法实用词汇之 “时差”
- 《茶花女》中法对照第7章(法语)