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基督山伯爵中法对照66

  - Mon cher monsieur Cavalcanti, dit Andrea en pressant le bras du major, combien vous donne-t-on pour être mon père ? »

  Le major voulut parler.

  « Chut ! dit Andrea en baissant la voix, je vais vous donner l'exemple de la confiance ; on me donne cinquante mille francs par an pour être votre fils : par conséquent, vous comprenez bien que ce n'est pas moi qui serai disposé à nier que vous soyez mon père. »

  Le major regarda avec inquiétude autour de lui.

  « Eh ! soyez tranquille, nous sommes seuls, dit Andrea ; d'ailleurs nous parlons italien.

  - Eh bien, à moi, dit le Lucquois, on me donne cinquante mille francs une fois payés.

  - Monsieur Cavalcanti, dit Andrea, avez-vous foi aux contes de fées ?

  - Non, pas autrefois, mais maintenant il faut bien que j'y croie.

  - Vous avez donc eu des preuves ? »

  Le major tira de son gousset une poignée d'or.

  « Palpables, comme vous voyez.

  - Vous pensez donc que je puis croire aux promesses qu'on m'a faites ?

  - Je le crois.

  - Et que ce brave homme de comte les tiendra ?

  - De point en point ; mais, vous comprenez, pour arriver à ce but, il faut jouer notre rôle.

  - Comment donc ?...

  - Moi de tendre père...

  - Moi, de fils respectueux.

  - Puisqu'ils désirent que vous descendiez de moi...

  - Qui ils ?

  - Dame, je n'en sais rien, ceux qui vous ont écrit ; n'avez-vous pas reçu une lettre ?

  - Si fait.

  - De qui ?

  - D'un certain abbé Busoni.

  - Que vous ne connaissez pas ?

  - Que je n'ai jamais vu.

  - Que vous disait cette lettre ?

  - Vous ne me trahirez pas ?

  - Je m'en garderai bien, nos intérêts sont les mêmes.

  - Alors lisez. »

  Et le major passa une lettre au jeune homme.

  Andrea lut à voix basse :

  « Vous êtes pauvre, une vieillesse malheureuse vous attend. Voulez-vous devenir sinon riche, du moins indépendant ?

  « Partez pour Paris à l'instant même, et allez réclamer à M. le comte de Monte-Cristo, avenue des Champs-Elysées, n° 30, le fils que vous avez eu de la marquise de Corsinari, et qui vous a été enlevé à l'âge de cinq ans.

  « Ce fils se nomme Andrea Cavalcanti.

  « Pour que vous ne révoquiez pas en doute l'attention qu'a le soussigné de vous être agréable, vous trouverez ci-joint :

  « 1° Un bon de deux mille quatre cents livres toscanes, payable chez M. Gozzi, à Florence ;

  « 2° Une lettre d'introduction près de M. le comte de Monte-Cristo sur lequel je vous crédite d'une somme de quarante-huit mille francs.

  « Soyez chez le comte le 26 mai, à sept heures du soir.

  « Signé : Abbé BUSONI. »

  « C'est cela.

  - Comment, c'est cela ? Que voulez-vous dire ? demanda le major.

  - Je dis que j'ai reçu la pareille à peu prés.

  - Vous ?

  - Oui, oui.

  - De l'abbé Busoni ?

  - Non.

  - De qui donc ?

  - D'un Anglais, d'un certain Lord Wilmore, qui prend le nom de Simbad le marin.

  - Et que vous ne connaissez pas plus que je ne connais l'abbé Busoni ?

  - Si fait ; moi, je suis plus avancé que vous.

  - Vous l'avez vu ?

  - Oui, une fois.

  - Où cela ?

  - Ah ! justement voici ce que je ne puis pas vous dire ; vous seriez aussi savant que moi, et c'est inutile.

  - Et cette lettre vous disait ?...

  - Lisez. »

  « Vous êtes pauvre, et vous n'avez qu'un avenir misérable : voulez-vous avoir un nom, être libre, être riche ? »

  « Parbleu ! fit le jeune homme en se balançant sur ses talons, comme si une pareille question se faisait ! »

  « Prenez la chaise de poste que vous trouverez tout attelée en sortant de Nice par la porte de Gênes. Passez par Turin, Chambéry et Pont-de-Beauvoisin. Présentez-vous chez M. le comte de Monte-Cristo, avenue des Champs-Elysées, le 26 mai, à sept heures du soir, et demandez-lui votre père.

  « Vous êtes le fils du marquis Bartolomeo Cavalcanti et de la marquise Olivia Corsinari, ainsi que le constateront les papiers qui vous seront remis par le marquis, et qui vous permettront de vous présenter sous ce nom dans le monde parisien.

  « Quant à votre rang, un revenu de cinquante mille livres par an vous mettra à même de le soutenir.

  « Ci-joint un bon de cinq mille livres payable sur M. Ferrea, banquier à Nice, et une lettre d'introduction près du comte de Monte-Cristo, chargé par moi de pourvoir à vos besoins.

  « Simbad le Marin. »

  « Hum ! fit le major, c'est fort beau !

  - N'est-ce pas ?

  - Vous avez vu le comte ?

  - Je le quitte.

  - Et il a ratifié ?

  - Tout.

  - Y comprenez-vous quelque chose ?

  - Ma foi non.

  - Il y a une dupe dans tout cela. [1][2][3][4][5]

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